Ce colloque est ouvert aux propositions issues des milieux universitaires, communautaires et associatifs. Les présentations communes sont également encouragées.
Le colloque aura lieu le lundi 13 mai 2024, à l’Université d’Ottawa, sous forme hybride. Si vous êtes intéressé.e à y participer, n’hésitez pas à nous transmettre votre résumé de communication, d’au plus 300 mots et au plus tard le vendredi 23 février 2024, à l’adresse suivante : coordination@observatoireaca.org
Coorganisé par :
Romain Paumier, Observatoire de l’action communautaire autonome
Mylène Fauvel, Université de Montréal
Yanick Noiseux, Université de Montréal
Isabelle Ruellan, Université du Québec à Montréal
Résumé :
Ce colloque propose de penser le concept d’autonomie de l’action communautaire au travers d’analyses des formes, concrètes et tangibles, de l’autonomie de l’action communautaire et ce, en interrogeant par exemple les conditions de son autonomie politique, de financements, d’alliance, de fondements, de pratiques, et de gestion.
Le contexte de la pandémie de la COVID-19, tout en démontrant l’importance et l’apport du mouvement communautaire, a été un moment révélateur de tensions existantes entre reconnaissance et instrumentalisation du secteur (Nicolas, 2022; Heck et coll, 2022). La sursollicitation des organismes communautaires, tout comme les relations contractuelles de quasi “sous-traitance” et l’inefficacité des financements d’urgence, ont ainsi mené les organismes communautaires à un “point de rupture”, tout en, paradoxalement, démontrant l’efficacité de leur action en contexte d’urgence (Nicolas et al., 2021). Le contexte de pandémie a ainsi illustré l’importance du concept d’autonomie et les répercussions que son (non)respect peut avoir sur les organismes communautaires, leurs actions et même la précarisation des conditions de pratique, d’emploi et de travail qui en découlent (Fauvel et Noiseux, 2021; Fauvel et al. (à paraître), Nicolas et al. 2022).
En effet, ce que veut dire être “autonome” peut parfois être difficile à saisir, et se heurte à un ensemble croissant de contraintes et de problématiques (Paumier, 2022). Ce constat a par ailleurs mené l’Observatoire de l’ACA à poursuivre des réflexions historiques du mouvement communautaire autour du concept d’autonomie et a proposé une modélisation des différentes dimensions que pouvaient prendre l’autonomie des organisations et du mouvement communautaire au Québec (Obad-Fathallah, 2023).
Revendication de longue date et premier fondement de la Politique de reconnaissance de l’action communautaire de 2001, l’autonomie des organismes d’action communautaire autonome québécois (ACA) demeure une notion au centre des luttes contemporaines du milieu. L’autonomie des organismes d’action communautaire, et plus largement celle des formes d’actions collectives, traverse l’histoire du mouvement communautaire, sans qu’il soit toujours possible ou aisé d’en dégager une vision commune.
Depuis une dizaine d’années, de plus en plus de recherches, académiques et partenariales, abordent la question de l’autonomie de l’ACA et de ses organisations, sans pour autant toujours être en mesure de discuter ensemble, ni d’en tirer des enseignements plus généraux. Ce colloque vise ainsi à rassembler ces dynamiques de recherche et de réflexion sur un enjeu central de la vie démocratique au Québec.
Ce projet est rendu possible grâce à la contribution financière du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de la Fondation Chagnon et de la Fondation Béati.
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